• Accueil
  • Bienvenue
  • Mentions légales

marenzo ars musica

~ un site consacré à la musique, analyse musicale, concerts, composition.

marenzo ars musica

Archives de Catégorie: Actualité

Un peu d’humour.

12 vendredi Oct 2018

Posted by Pascal Rabatti in Actualité

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Bobby Lapointe, Je suis né au Chili

Je suis depuis toujours un amoureux de la chanson française et des beaux textes. Il y a eu par le passé une pléthore d’artistes que l’on écoute encore de nos jours avec un plaisir toujours renouvelé.

Au risque de me faire taxer de passéisme, je ne trouve pas aujourd’hui la richesse qu’il a pu y avoir jadis, et il me semble que des Jacques Brel, Georges Brassens, Boby Lapointe, Charles Trenet, manquent cruellement à nos générations actuelles, dans lesquelles tout de même quelques talents émergent.

Ce préambule ne coïncide pas du tout avec le titre de cet article, c’est pourquoi je vais entrer sans tarder dans le vif du sujet, avec un des textes les plus incroyables de Boby Lapointe, « Je suis né au Chili ».

Tout d’abord écoutons ce chef d’oeuvre.

Boby Lapointe (1922-1972), ici en train d’admirer des verres à pied, est spécialiste du calembour, de la contrepèterie, du double sens et de l’alitération. Ses chansons regorgent de trouvailles. Je vous propose donc de relire le texte ci dessous, avec un commentaire entre chaque vers. Les vers sont en gras et en italique.

Premier couplet

Je suis né au Chili, maman était au lit et mon papa auchi

« Chi » au lieu de « si » : astuce qui permet une inversion de syllabes doublement comique

Mais il n’y resta pas car maman le tapa et papa s ‘épata

Contrepèterie. Double sens des syllabes « ta-pa ».

Il lui dit le fait est que nous allons fêter l’enfant que je t’ai fait

Même principe que dans le vers précédent.

Il but tant de pots tôt qu’il buta à un poteau et typez le topo.

Encore le même principe

Maman dans le moka papa dans le coma et moi né commako

Contrepèterie moka-coma, et le mot « commako » (comme ça en argot) réunit le tout

Tout noué tout ténu tout menu et tout nu né tout nu ça nous tue.

A relire plusieurs fois pour bien comprendre les astuces. Alitérations dignes d’une autre chanson de Lapointe : « Ta Katie t’a quitté ».

Car de mon corps palot le soleil bouffait la peau sans vous belle Paula

Même principe qu’au dessus. Double contrepèterie : palot-la peau-Paula

Qui de vos mains de fée en cette fin de mai me graissâtes le dercheme.

Me graissâtes.. Ah le passé simple.. Quand on pense que l’on veut en supprimer l’étude à l’école ! (Le dercheme : l’arrière train en argot). Apprécier la contrepèterie « mains de fée-fin de mai ».

Et je veux rendre à ma façon

Grâce à votre graisse à masser

Votre saindoux pour le corps c’est

Votre sein doux pour le corset

Ce que mes vers pour l’âme sont

Mes vers pour l’hameçon (facile à comprendre mais je le mets quand même car c’est génialement trouvé)

De tout ce qu’à ma peau me fîtes (pommes frites)

Combien fus-je épaté de fois (…)

Combien à vous qui m’épatâtes (incroyable passé simple une fois de plus).

Mon bon petit coeur confus d’oie (confit d’oie).

Second couplet

Absolument pas liée à vos voisins de palier mais m’entendant piailler

Belle astuce de texte

A poil sur la terrasse sans chapeau tête rase sans que je m’arrêtasse

Très fort : le subjonctif du verbe arrêter réalise la contrepèterie.

Enjambant le balcon en un radical bond vous traitâtes d’un saleton

Un saleton : un coup de pied en argot

Ma mère dans le moka mon père dans le coma qui me laissaient commako

Déjà vu

Sortant je ne sais d’où un morceau de saindoux vous massâtes soudain

Même principe qu’au dessus. Pour ce qui suit, mieux vaut être attentif pour saisir tous les jeux de mots :

Ma peau piètre de vos froids doigts sans rides vos belles mains c’est de vos si

-Ma paupiette de veau-      -foie d’oie-   -ris de veau-               -émincé de veau-

Jolies phalanges ouatées que vous m’avez ôté au citron et aux miches, oui

-langes ouatés-                                  -thé au citron-                -méchoui-

La douleur qui en douce n’avait sauté qu’aux s’cousses étranges de vos frictions

-navets sautés-          -couscous-         -tranches de veau-

(en espérant n’avoir rien oublié..)

De tout ce qu’à ma peau me fîtes, etc.……………….

Voici un texte que l’on devrait apprendre à l’école!

Ne pas hésiter à écouter avec attention l’intégrale de Boby Lapointe. Chaque mot, chaque phrase peut cacher une trouvaille.

Brassens admirait beaucoup Boby Lapointe. Il lui a fait à sa mort un hommage très émouvant. Quant à Francis Blanche il en aurait dit:

« De nous tous, c’est ce gars là qui restera ».

 

Pour Brassens 

Il existe un site très intéressant sur lequel je vais souvent, et qui concerne Georges Brassens. Chaque chanson y est expliquée avec toutes ses références de manière brillante. Voici le lien:

http://www.analysebrassens.com/

Et pour l’actualité, voici un article que j’ai bien aimé:

https://www.egaliteetreconciliation.fr/Nos-tres-chers-chanteurs-31430.html

Bonne écoute et bonne lecture!

 

 

 

La Faute aux Poètes. Comédie musicale de Jean Louis Ladagnous, Frédéric Lamonzie, Laurent Boyé, Régis Daniel et Pascal Rabatti.

03 dimanche Juin 2018

Posted by Pascal Rabatti in Actualité, Compositions personnelles

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

La faute aux poètes, le kraken

Le 23 juin 2018, je publiais sur ce site un article évoquant la création d’une comédie musicale écrite pour des élèves musiciens de différents lycées : La Faute aux Poètes, oeuvre pour choeur et orchestre inspirée des cultures occitane et celtique. 

C’est chose faite. Une série de concert a mené les protagonistes de cette oeuvre à Milan, Rodez, Cahors, Montauban, Montpellier et Toulouse.

Pour rappel, La Faute aux Poètes est le troisième volet de La Vengeance du Bourdon, créée en 2008. Dix ans ont en effet passé depuis la « mise à l’eau » de ce fier vaisseau occitan, Le Bourdon, sur lequel un équipage assez inexpérimenté des choses de la mer était amené à vivre des aventures diverses et souvent désopilantes. 

Le concert final, à la Halle aux Grains de Toulouse, a été l’aboutissement d’une tournée qui a commencé à Milan au mois d’avril. Une bonne osmose entre l’orchestre et le choeur a régné ce soir là, et les élèves ont donné le meilleur d’eux mêmes, devant un public d’environ mille personnes. S’étaient joints pour cette soirée des élèves collégiens de Saverdun et Saint Jory.

Rappel sur la trame de ce spectacle

Des chansons de Jean Louis Ladagnous (musique) et Frédéric Lamonzie (textes), chansons largement inspirées de chants de marins et d’ aventures imaginaires, suite de chansons émaillée de pièces pour orchestre de Régis Daniel et de moi même. Avec la participation de Laurent Boyé pour deux arrangements.

La mise en scène était de François Sikic (Monumental Production). Avec Didier Laversenne dans le rôle du capitaine du navire et Antoine Charpentier, cornemusier et enseignant au département musique traditionnelle du conservatoire de Rodez.

La formation

Un orchestre symphonique composé presque exclusivement de lycéens et collégiens, un choeur mixte et une formation de rock à laquelle se sont donc ajoutés des cornemuses écossaises et occitanes, des bombardes bretonnes et autres hautbois languedociens. Tous les arrangements et compositions originales ont donc réalisés par les enseignants responsables du projet.

Cette oeuvre n’aurait pu voir le jour sans le soutient de la FNCS, la Sacem, la région Occitanie, la ville de Toulouse et l’association Ardemus, que tous les acteurs de ce beau projet remercient chaleureusement.

La particularité de La Faute aux Poètes est d’aborder des styles de musique très divers. On y entend en effet des pièces inspirées de chants de marins, chansons d’aventure ou chant à virer, des pièces pour orchestre proches de musiques cinématographiques, du rock et des ballades, ceci en un tout finalement assez unitaire. Les textes sont très travaillés, et s’en dégage très souvent une bien belle poésie.

« Je relis de mes braves les cahiers d’écolier,

Quand passent sous l’étrave mes souvenirs noyés,

Puis au petit matin quand l’Orient me délivre, 

Je range mon chagrin, comme on referme un livre ». 

                                                                                        Frédéric Lamonzie.

Il y eut également quelques moments très drôles, alors que le capitaine Cabitolus et son équipage abordent une île sur laquelle des sirènes délurées discutent sur des dialogues dignes de Michel Audiard. L’arrivée de la sirène Sardinha fut également très remarquée..

Dans l’article du 23 juin, j’avais donné à écouter ma pièce orchestrale Le combat du Kraken mais dans la version maquette. La voici donc jouée réellement par l’orchestre en ce 28 mai à la Halle aux grains de Toulouse. Elle est précédée du moment le plus rock du spectacle, la porte de l’Enfer de Jean Louis Ladagnous et Frédéric Lamonzie.

Ce fut en tous les cas un immense plaisir que de pouvoir diriger cette musique dans une salle aussi prestigieuse que la Halle aux Grains. Je tiens à féliciter et remercier tous les lycéens et collégiens qui ont participé à cette aventure. Puissions nous un jour renouveler cette expérience!

Souscrire

  • Articles (RSS)
  • Commentaires (RSS)

Archives

  • août 2021
  • février 2021
  • avril 2020
  • mars 2020
  • septembre 2019
  • février 2019
  • janvier 2019
  • octobre 2018
  • septembre 2018
  • juin 2018
  • mars 2018
  • février 2018
  • décembre 2017
  • octobre 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • mars 2017
  • janvier 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • octobre 2015

Catégories

  • Actualité
  • Analyses musicales
    • Adagio et fugue en ut mineur de Mozart
    • Concerto pour la main gauche de Maurice Ravel
    • L'Offrande Musicale de Bach
    • Le voyage d'Hiver de Schubert
  • Compositions personnelles
  • Cours
  • jazz fusion
  • L'univers de Ravel
  • Non classé

Méta

  • Inscription
  • Connexion

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • marenzo ars musica
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • marenzo ars musica
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre