Étiquettes
Une œuvre en cinq mouvements.
Suite burlesque pour piano, basson et clarinette en si bémol de Pascal Enzo Rabatti.
La composition de cette suite s’étale sur deux ans. Trois des morceaux sont régulièrement joués comme intermèdes instrumentaux dans le cadre des concerts de l’ensemble « Les Tournedos Rossignols ». Il s’agit de l’Ouverture Tragique, de la Valse inquiétante et de l’Humoresque. La partie de basson est alors jouée à la clarinette basse. Il existe en effet deux versions de cette suite dont l’une remplace le basson par la clarinette basse.
Les deux pièces intitulées « Valse lointaine » et « Fantaisie polytonale d’après le lied Die Forelle de Schubert » n’ont pas encore été jouées en public.
L’Ouverture tragique, de forme ABA’, est une pièce de caractère très dynamique qui pourrait dans son style se rapprocher d’un certain cinéma italien des années 60. Elle est écrite en tonalité de fa mineur, avec une partie de piano parfois assez dissonante. Mélodie accompagnée et écriture concertante se côtoient dans cette pièce qui remporte en général l’adhésion lorsqu’elle est jouée en public du fait de sa parenté avec des musiques populaires très parlantes. C’est une bonne pièce pour une entrée en matière immédiate. C’est la raison pour laquelle elle sert d’ouverture à un spectacle dédié à la chanson comique française.
En voici un extrait en partition et en document audio.
La Valse inquiétante est une miniature d’une minute quarante qui met en avant le dialogue entre les deux instruments à vent soutenu par des harmonies au clavier. Elle se termine par une sorte de cadence parfaite dissonante qui en résume l’esprit général. En voici un extrait de la partition ainsi que son intégralité en document audio.
Humoresque est également une miniature musicale. Le son cocasse du basson doit ici bien être mis en évidence en appuyant particulièrement sur le registre grave de l’instrument.
Voici également un extrait de la partition accompagné d’un document audio.
La Valse lointaine est une pièce très mélodique écrite sur des harmonies jazzy. Un piano en ostinato soutient le thème qui se développe aux deux instruments à vent.
La fantaisie est la dernière œuvre de la suite, et la plus élaborée harmoniquement et mélodiquement. Il s’agit d’une pièce de caractère humoristique dont la partie de piano est directement inspirée du célèbre lied de Schubert « Die Forelle » (ou « La truite »). La mélodie principale est donnée au début par le basson, relayé par la clarinette. La suite du morceau développe ce thème. L’écriture est dans l’ensemble assez dissonante, dans l’esprit d’une fantaisie polytonale.
Si des instrumentistes sont intéressés par cette suite, qu’ils n’hésitent pas à le faire savoir par le biais de ce blog.