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A partir du chiffre 10, survient un nouvel épisode mêlant soliste et orchestre. Cet épisode est basé sur le premier thème qui va se retrouvé répété par différents instruments en paliers successifs, cela dans un esprit de tension croissante.Ce passage va nous mener à l’un des principaux climax de l’oeuvre.
Le cor anglais joue donc le thème A, soutenu par des arpèges de grand ambitus joués par le piano et des accords tenus par les cordes, en tonalité de si bémol mineur.
Les accords utilisés : si bémol mineur avec sixte ajoutée (sol bécarre) puis mi bémol avec 7eme et quinte augmentée. Remarquer le dernier accord qui donne à entendre un arpège de sol majeur sur une pédale la bémol mi bémol.
Deux exemples à écouter: le tout et la partie de piano solo.
Puis la clarinette reprend à son tour la thème en la bémol mineur.
Après ces deux exposés du thème, nous arrivons sur la partition au chiffre 12.
On entend toujours la thème A mais cette fois légèrement varié et divisé entre deux pupitres : bassons puis clarinettes tout d’abord, cor puis groupe basson hautbois flûtes ensuite.
La tonalité est alors fa dièse mineur.
Intéressante est ici la progression des tonalités :
-Chiffre 10 thème au cor anglais en si bémol mineur.
-Chiffre 11 thème à la clarinette en la bémol mineur.
Chiffre 12 thème aux bassons puis clarinettes en fa dièse mineur.
La ligne de basse suit cette progression diatonique si bémol, la bémol, fa dièse (alias sol bémol) pour finalement se retrouver sur pédale de mi (cf le début de l’oeuvre) au chiffre 13.
C’est au chiffre 13 que les choses se précipitent. Le discours devient en effet plus haletant. Une brève phrase issue du thème A se retrouve répétée de plus en plus haut et de plus en plus vite jusqu’au chiffre 14.
Durant ce passage, le piano se fond dans l’ensemble avec une écriture très virtuose en triolets de doubles croches, avec des arpèges couvrant une grande étendue du clavier.
Tout d’abord jouée par les violoncelles et altos, cette phrase va ensuite se trouver aux violons 2 puis aux violons 1 auxquels vont se rajouter les bois, cela dans un esprit de crescendo général qui mène la musique à un point culminant de tension, qui va trouver sa résolution par une chute brutale vers le passage central du concerto, véritable jazz démoniaque qui va donner la part belle au duel soliste-orchestre.
La septième partie traitera de l’analyse du passage central de ce concerto.